
Salaire ou dividende : La meilleure façon de se rémunérer
Dans cette édition du blogue Le bon côté des choses, nous abordons un sujet particulièrement important pour les propriétaires de petites entreprises : comment se rémunérer pour le travail effectué.
Si vous exploitez votre entreprise par l'intermédiaire d'une société, vous avez la possibilité de vous rémunérer sous la forme d'un salaire, d'un dividende ou d'une combinaison des deux. Chaque méthode comporte ses avantages et ses inconvénients, y compris (oui, vous l'avez deviné) d'un point de vue fiscal. Alors, sans plus attendre, abordons l’enjeu de la rémunération.
Salaire
Votre société est une entité juridique distincte de vous, ce qui signifie que vous pouvez choisir de percevoir un salaire régulier pour les services que vous rendez à la société.
Avec un salaire, l'impôt sur le revenu est immédiatement retenu à chaque période de paie, ce qui permet de réduire les impôts au moment de la déclaration de revenus. Un salaire génère également des droits de cotisation à un REER (ce qui n'est pas le cas des dividendes, qui sont considérés comme un « revenu gagné »).
En recevant un salaire, la société est tenue de déduire les cotisations au Régime de pensions du Canada (RPC) de chaque paiement, ce qui vous permet de bénéficier d'une pension de l'État lorsque vous prendrez votre retraite.
Dividendes
On parle de dividende lorsque la société distribue à ses actionnaires une partie du solde de ses bénéfices après impôt. En général, cette option est plus souple et plus économique, car votre société n'a pas besoin de verser à la source les retenues au titre du RPC ou l'impôt sur les dividendes.
Comme il n'est pas nécessaire d'effectuer des versements de salaires à partir de la société, un dividende peut être versé à tout moment à partir de la société. De même, vous n'avez pas besoin de vous inscrire au registre des salaires. Il vous suffit de transférer des fonds du compte de la société à votre compte personnel, à votre discrétion.
Une comparaison rapide
Il peut être difficile de peser le pour et le contre entre les options de rémunération sous forme de salaire et de dividendes. Ce tableau comparatif permet d'illustrer les principales différences et, en fin de compte, de déterminer l'approche qui vous convient le mieux.
Salaire |
Dividendes |
Doit verser des montants relatifs au RPC |
Pas de montants relatifs au RPC à verser |
Génère des droits de cotisation à un REER |
Ne génère pas de droits de cotisation à un REER |
La société peut déduire les salaires de son revenu imposable |
Les dividendes ne sont pas déductibles pour la société |
Impôt sur les sociétés moins élevé |
Impôt sur les sociétés plus élevé |
Impôt personnel plus élevé |
Impôt sur le revenu des particuliers moins élevé |
Nécessité de retenir et de verser l'impôt sur le revenu des particuliers à la source |
Payer l'impôt sur le revenu des particuliers sur les dividendes par acomptes provisionnels ou avec votre déclaration de revenus |
Nécessite la préparation d'un formulaire T4 |
Nécessite la préparation d'un T5 |
Référence : LRK Tax LLP. (2022, February 19). Salary Vs. Dividends – LRK Tax LLP. https://lrktax.ca/resource/salary‑vs‑dividends/
Quel mode de paiement choisir?
Cela dépend vraiment de votre situation particulière. Si vous envisagez de demander un prêt ou un crédit immobilier, il est préférable de vous verser un salaire régulier. Si vous souhaitez conserver davantage de liquidités dans votre société, il est préférable de vous verser des dividendes.
Nous n'avons fait qu'effleurer le sujet, car un certain nombre d'autres facteurs et nuances peuvent entrer en ligne de compte. Votre comptable peut vous aider, dans le cadre de la planification fiscale, à déterminer l'option, ou la combinaison d'options, la plus avantageuse pour votre entreprise et vos finances personnelles.
Il s'agit en fait de choisir la bonne stratégie de rémunération qui vous permette de développer votre patrimoine personnel et de récolter les fruits de votre dur labeur, tout en veillant à ce que votre entreprise reste saine sur le plan financier.
Mme Shannon McIntosh occupe le poste de gestionnaire au service de consultation de Baker Tilly Catalyst. Après avoir connu l’anxiété, la détresse et des sentiments d’insécurité et en être sortie vainqueur, elle s’est donnée pour mission d’encourager les gens à prendre leur destin en main et d’aider ses clients et ses collègues à dépasser les attentes et à innover. Dans le Bon côté des choses, elle s’appuie sur l’expérience particulière que sa collaboration avec des entreprises à but non lucratif lui a conférée et son désir profond d’aider les organismes au service de la communauté pour offrir des conseils fiscaux, financiers et commerciaux instructifs et aider à remplacer le doute par la confiance en soi.