
Si vous êtes un agriculteur qui utilise la comptabilité de trésorerie pour déclarer vos revenus et réclamer des déductions pour vos dépenses, vous avez la possibilité de déterminer votre revenu imposable sur une base annuelle. Par exemple, si vous remettez à plus tard la vente de vos stocks de cultures, vous pourrez faire baisser vos revenus cette année-là, car les montants concernés ne devront être enregistrés que lorsqu’ils seront encaissés. Dans la plupart des cas, il est avantageux pour les agriculteurs de faire une estimation de leurs revenus monétaires avant la fin de l’année d’imposition, car cela leur permettra de mieux se préparer pour leurs impôts. Même si vous comptez recevoir des revenus, il y a toujours une chance que vous retrouviez avec un déficit. En vertu de cette possibilité, voici certaines des questions et des options dont chaque agriculteur devrait tenir compte.
Rajustement obligatoire pour inventaire
Si vous êtes un agriculteur et que vous êtes confronté à un déficit, vous devrez vérifier si un rajustement obligatoire pour inventaire est requis. Si vous avez acheté des stocks, par exemple du bétail, le gouvernement ne vous permettra pas d’inclure ce montant dans votre déficit. Un rajustement obligatoire pour inventaire sera requis à la place. Vous devez utiliser le rajustement obligatoire pour inventaire pour réduire votre déficit si vous utilisez la comptabilité de trésorerie comme méthode de déclaration et que vos stocks en main ont été achetés à la fin de l’année.
Rajustement facultatif pour inventaire
Si les stocks achetés à la fin de l’année sont peu importants, nous posons la question suivante aux agriculteurs : « Quelle est l’ampleur de vos stocks ? ». C’est nécessaire en raison de la procédure connue sous le nom de « rajustement facultatif pour inventaire », qui donne notamment la possibilité aux agriculteurs de réduire leurs déficits. Qu’ils soient obligatoires ou facultatifs, les rajustements pour inventaire sont capables de faire gonfler les revenus des agriculteurs, de réduire leurs déficits et de les faire bénéficier d’une déduction compensatoire l’année suivante.
Remettre à plus tard la vente de ses stocks
Imaginez que vous êtes un agriculteur qui utilise la comptabilité de trésorerie et que vous avez décidé de remettre à plus tard la vente de vos stocks. Si vous avez en main 1 000 tonnes de maïs d’une valeur de 170 $ la tonne, la valeur totale de vos stocks de maïs à la fin de l’année sera de l’ordre de 170 000 $. Si vous faites demi-tour et vendez le tout le premier jour de l’année qui suit, vous disposerez de 170 000 $ de revenus. Si votre revenu imposable durant l’année en cours est faible, pensez à procéder à un rajustement facultatif pour inventaire, car cela vous permettra d’augmenter vos revenus agricoles jusqu’à concurrence de la juste valeur marchande maximale du stock en main à la fin de l’année. L’année suivante, vous recevrez une déduction compensatoire qui vous permettra de niveler vos revenus d’une année à l’autre.
Source principale de revenu
La prochaine chose à considérer dans le cas des agriculteurs en position de perte est la source principale de revenu. Si vos revenus proviennent principalement de l’agriculture, le déficit encouru peut être déduit de tout revenu obtenu en dehors de l’agriculture durant l’année en cours. La perte peut être notamment reportée aux trois années précédentes et aux vingt années suivantes par rapport à ces autres sources de revenus.
Règles sur les pertes agricoles restreintes
Si l’agriculture n’est pas votre principale source de revenus (par exemple, si vous tirez aussi des revenus d’un emploi ou d’une affaire non associée à l’agriculture), vous serez assujetti aux règles relatives aux pertes agricoles restreintes, qui imposent notamment des restrictions quant au montant de déficit pouvant être associé annuellement à d’autres sources de revenus.
Comment se préparer
Avant la fin de votre exercice financier, vous devrez faire une évaluation de votre trésorerie (vous pouvez travailler avec un comptable ou le faire vous-même) afin d’estimer l’ampleur de vos revenus pour l’année. Les agriculteurs sont nombreux à utiliser ces chiffres pour déterminer s’ils devront vendre leurs stocks durant l’année en cours ou attendre l’année suivante pour le faire.