Expert Series-Salary vs. dividend for medical professionals

Salaire vs dividendes pour les professionnels de la santé

15 mai 2017

Pour les professionnels de la santé, le choix entre salaire ou dividendes est habituellement paradoxal. On pense généralement que l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Comme les taux d’imposition changent tant au provincial qu’au fédéral, il est nécessaire d’envisager le pour et le contre de chaque option, ainsi que d’autres aspects de la paie, comme l’épargne-retraite, de manière à vous assurer que la bonne stratégie est mise en place.

Regardons de plus près certains points importants que cela comprend.

Impôt

Théoriquement, l’ARC essaie de mettre en place une approche intégrée. Quand l’intégration est parfaitement exécutée, le dollar que vous gagnez pour une société et que vous versez en tant que salaire devrait donner le même montant global d’impôts qu’un dollar gagné et imposé dans une société et payé en dividendes. (La même chose devrait s’appliquer aussi au revenu que vous gagnez en dehors de la société.) Cependant, avec les changements de taux provinciaux et de taux fédéraux, l’intégration parfaite se produit rarement. Tout dépend de la province où vous résidez. Avec un salaire, vous payez davantage d’impôt personnel, mais vous obtenez une déduction pour votre société, ce qui vous permet de payer moins d’impôts de société. Avec des dividendes, vous payez plus d’impôts de société, mais vous payez moins d’impôts personnels, donc théoriquement l’incidence globale de vos impôts combinés devrait être à peu près neutre. Mais prenons l’Alberta par exemple, où les impôts sur votre salaire sont légèrement plus faibles que les impôts sur des dividendes. Quand vous tenez compte du RPC employeur et employé, toutefois, le coût total de salaire est plus élevé que les dividendes. C’est pourquoi des facteurs autres que votre taux d’imposition doivent être considérés quand vous déterminez comment vous voulez vous payer vous-même.

RPC (Régime de pensions du Canada)

Techniquement, si vous jetez quelques chiffres sur papier, pour les propriétaires qui payent la portion employeur ainsi que la portion employé de RPC, le retour en RPC (ce que vous payez opposé à ce que vous recevez) n’est pas un bon investissement. Mais il reste encore de bonnes raisons de cotiser au RPC. Si vous approchez de la retraite et que vous avez cotisé au RPC tout au long de votre carrière, il est probablement préférable de continuer à cotiser pour maximiser votre pension de retraite du RPC. Le RPC peut constituer une bonne façon de diversifier votre planification de retraite, à condition que votre revenu de pension soit séparé de vos autres placements. Ceux qui sont disciplinés auraient peut-être intérêt à investir ailleurs, et obtenir ainsi un meilleur rendement du capital investi.

REER

Si vous êtes payé en dividendes et que vous avez des droits de cotisation à un REER, vous pouvez encore effectuer des cotisations à votre REER, mais à la différence du salaire, les dividendes ne produisent pas de droits supplémentaires. L’avantage des cotisations au REER est que vous êtes moins susceptible d’accéder à ces fonds avant votre retraite puisqu’ils sont moins accessibles et ont une conséquence fiscale bien connue. Encore une fois, le REER est une autre façon de diversifier votre planification de retraite. Si vous avez des droits de cotisation disponibles et de l’argent comptant personnel de plus, c’est une excellente manière de réduire au minimum vos impôts personnels dans toute année donnée. Cela dit, nous ne recommandons pas habituellement de tirer de l’argent comptant précisément pour financer votre REER si vous êtes dans une fourchette d’imposition plus élevée.

En un sens, une société professionnelle peut jouer le même rôle que votre REER. Si vous pouvez garder de l’argent dans votre société professionnelle et investir dans des actions, des biens ou d’autres placements, vous ne payez pas d’impôts personnels sur l’argent utilisé pour l’investissement.

Partage du revenu

Malgré des hypothèses contraires, vous pouvez partager le revenu avec un salaire, mais seulement si le salaire représente une valeur équitable pour les services que votre conjoint procure. Par exemple, ceux qui assument de la tenue de livres, ont des fonctions administratives et bancaires peuvent être payés un salaire nominal. Cependant, les dividendes n’ont pas une telle limite et constituent une voie plus sûre pour le partage de revenu. En Alberta, au taux d’imposition maximal, vous pouvez économiser jusqu’à 28 000 $ au moyen du partage de revenu avec un conjoint.

Il y a eu des rumeurs comme quoi l’ARC pourrait supprimer cette option – particulièrement pour les sociétés professionnelles – mais ceci n’a pas été abordé spécifiquement lors du dernier budget. Maintenant que le taux d’imposition maximal en Alberta atteint jusqu’à 48 % (à 300 000 $), l’avantage du partage de revenu s’est substantiellement accru.

Faire le choix

N’importe qui peut choisir d’être payé en salaire, en dividendes ou une combinaison des deux. Dans la plupart des cas, cette décision est basée sur les liquidités gagnées à partir du revenu de votre société, sur votre degré de vigilance dans la gestion de vos liquidités tant personnelles que celles de votre entreprise, et vos attentes en ce qui concerne votre REER et votre RPC. Si vous avez des revenus irréguliers d’un mois à l’autre, nous suggérons habituellement les dividendes. Ceci ne vous engage pas à des retenues mensuelles sur salaire qui pourraient avoir des conséquences défavorables (car la pénalité pour manquement d’une retenue sur salaire est de 10 % et cela peut coûter assez cher). Les dividendes exigent seulement d’effectuer des acomptes provisionnels et les pénalités d’intérêt sont de 5 % par année si on les oublie. L’inconvénient des dividendes est qu’ils peuvent présenter des surprises lorsque les impôts sont dus, spécialement si vous n’avez pas été vigilant en listant les retraits en espèces et en payant vos acomptes d’impôts personnels requis.

Jennifer Hollis, CA, BKin, est associée au cabinet Collins Barrow Calgary LLP. Elle a acquis de l’expérience en travaillant avec des clients d’envergure différente allant des entreprises gérées par leurs propriétaires à de plus grandes sociétés privées dans une variété de secteurs, incluant la santé, la forme physique et l’immobilier.

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