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Quatre mesures pouvant être prises par les entreprises agricoles pour minimiser l’impact de la COVID-19

17 déc. 2020

Les agriculteurs sont confrontés à des défis importants depuis le début de la pandémie de COVID-19. La plupart des restaurants ont par exemple été forcés de fonctionner à capacité réduite ou ont purement et simplement été fermés, ce qui a fait chuter la demande pour de nombreux produits agricoles. Les producteurs se sont ainsi retrouvés avec des stocks excédentaires et ont été obligés de détruire certains de ces stocks. Entretemps, les entreprises agricoles appartenant au secteur des fruits et légumes ont dû faire des dépenses pour modifier leurs équipements d’une manière à assurer une distance sociale de deux mètres au minimum ― la distance maintenant recommandée par Santé Canada ― entre leurs employés. Et de nombreuses d’usines de traitement ont dû dépenser de l’argent pour ajouter des barrières et des espaces supplémentaires dans leur chaîne de production afin de maintenir une distance sociale adéquate entre leurs employés.

Les agriculteurs qui emploient des travailleurs étrangers ont eux aussi été confrontés à de nouveaux défis financiers. Lorsque ces travailleurs arrivent au Canada, ils doivent être mis en quarantaine pendant 14 jours. Durant cette période, ils sont rémunérés par les entreprises qui les ont embauchés avant même avoir commencé à travailler. Ces entreprises ont aussi été forcées de trouver de nouveaux endroits pour héberger ces travailleurs, car les logements utilisés jusqu’ici étaient peu propices à l’éloignement social. Nombre de ces agriculteurs logent maintenant leurs travailleurs étrangers dans des chambres d’hôtel, ce qui constitue une dépense supplémentaire importante. Dans les mois à venir, ces problèmes, ainsi que d’autres difficultés de même nature, persisteront et s’exacerberont même, aggravant encore plus la situation des entreprises agricoles. Il existe heureusement des mesures que ces entreprises pourraient prendre pour minimiser l’impact de la COVID-19.

1. Faites des projections et assurez-vous de leur précision

Si vous êtes en train d’exploiter une entreprise agricole, vous devrez garder à jour vos registres et votre comptabilité afin de savoir à tout moment où vous en êtes. Car vous serez mieux capable de réserver votre récolte et de mettre en place des contrats qui garantiront le prix de votre produit si vous avez une idée précise de vos rendements futurs. Si vos revenus commencent à diminuer ou votre situation financière globale s’avère moins bonne que prévu, vous n’aurez ainsi pas besoin d’acheter autant de semences ou d’engrais pour l’année qui suivra. Et en faisant des projections sur vos flux de trésorerie, vous pourrez mieux vous préparer contre d’éventuels manques à gagner, car cela vous permettra de réduire ou de reporter certaines dépenses discrétionnaires. Au lieu de faire telle ou telle dépense immédiatement, vous découvrirez par exemple qu’il vaudra mieux la faire dans six mois.

2. Mettez à jour vos accords de prêt

Si votre situation financière est robuste à l’heure actuelle, mais ne le sera plus dans les mois à venir au vu des prévisions, il serait sage de contacter immédiatement vos prêteurs. C’est beaucoup plus facile d’obtenir une nouvelle ligne de crédit ou une marge de crédit d’exploitation lorsqu’une entreprise est en plein essor. Si vous arrivez à l’obtenir avant le début des difficultés projetées, vous pourrez puiser dans ce crédit lorsque les choses s’aggraveront. Et si vous incluez dès le départ vos préteurs dans la conversation, vous leur épargnerez des surprises lorsqu’ils feront une revue annuelle le printemps suivant. Il est particulièrement important de leur faire savoir si vous aurez besoin d’un refinancement ou d’un nouveau prêt. Le plus tôt vos banquiers et vos prêteurs seront conscients de vos besoins, le plus ils seront disposés à collaborer avec vous pour trouver des solutions proactives.

3. Soumettez une demande à Agri-stabilité et à d’autres programmes de subventions agricoles

Les agriculteurs qui n’ont pu obtenir des subventions agricoles dans le passé pourraient découvrir qu’ils y sont désormais admissibles. Par exemple, si vous êtes un producteur et vous vous rendez compte que vous êtes en train d’avoir une année difficile, vous pouvez soumettre une demande auprès du programme Agri-stabilité pour une subvention provisoire. Vous pourrez soumettre votre demande au vu de ce simple fait et en vous basant sur des projections pour le reste de l’année, à condition d’avoir complété les six premiers mois de votre exercice financier. Si vous êtes admissible à la subvention, vous pourriez recevoir la moitié du montant prévu à ce moment même — plutôt que d’attendre jusqu’en mai ou juin de l’année qui suit —, ce qui donnera un coup de pouce immédiat à votre flux de trésorerie. Pour les autres programmes agricoles, assurez-vous d’avoir payé les primes dues, de produire vos rapports dans les délais et de remplir le plus vite possible les formulaires de demande requis par ces programmes. 

4. Essayez les programmes de secours mis en place dans le cadre de la COVID-19

Si vos revenus sont en baisse et vous prévoyez de rencontrer des difficultés, vous pouvez toujours essayer les programmes de secours mis en place dans le cadre de la COVID-19. Vous pouvez par exemple essayer de tirer profit de la Subvention salariale d’urgence canadienne (SSUC) si votre entreprise agricole a une masse salariale à sa charge. Étant donné que certaines des conditions d’admissibilité de ce programme ont changé, ce serait peut-être mieux de consulter votre conseiller attitré auprès de Baker Tilly, pour déterminer notamment si votre entreprise est admissible à cette subvention et vous faire une idée des avantages offerts à l’heure actuelle. Nombre d’entreprises agricoles ont également pu profiter du Compte d’entreprise d’urgence du Canada (CUEC), qui proposait un prêt sans intérêt de 40 000 $ jusqu’en décembre 2022. Le reste de la dette (25 %) était de plus radié lorsque 75 % de la somme globale était remboursé. La remise (qui pouvait aller jusqu’à 10 000 $) devait cependant être traitée comme un revenu imposable pour l’année visée par le prêt. Le CUEC a depuis fait l’objet de certains changements. Les critères d’admissibilité ont en autres été élargis afin de permettre la candidature d’entreprises exploitant des comptes bancaires personnels. Et les entreprises pourront désormais demander jusqu’à 60 000 $ (20 000 $ supplémentaires, dont 10 000 $ pourront être radiés) si leurs opérations continueront d’être affectées par la COVID-19.

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