
Cinq facteurs clés à être pris en compte par les Canadiens qui souhaitent vendre des produits en ligne à des Américains
En raison de l’augmentation du nombre d’achats effectués en ligne (dans des points de vente comme Amazon et eBay, par exemple), certains Canadiens sont en train d’envisager l’idée de vendre des produits en ligne à des consommateurs vivant aux États-Unis. Une entreprise en ligne peut s’avérer une excellente source de revenus secondaires, mais vous devrez néanmoins tenir compte de certains facteurs, même si votre entreprise est relativement petite. Avec ceci à l’esprit, voici facteurs clés à être pris en compte par les Canadiens qui souhaitent vendre des produits en ligne à des Américains.
1. Création de l’entreprise
La première étape consiste à déterminer la manière dont vous exercerez vos activités. Allez-vous agir en tant que propriétaire unique ou comptez-vous créer une entité ? Avant de prendre une décision définitive, consultez une personne qui détient de l’expérience en matière d’entreprises transfrontalières et pesez le pour et le contre. Si vous êtes seulement en train de tâter le terrain, ce serait peut-être mieux de commencer en tant que propriétaire unique et de ne pas créer d’entité juridique ; c’est une démarche majeure qui peut s’avérer très coûteuse en raison des frais de soumission, des frais juridiques, etc. Si les choses se passent bien, vous pourrez ensuite adopter une structure ou une entité plus complexe et laisser tomber la structure de départ.
2. Établissement de comptes bancaires et conversion de devises
Pour pouvoir effectuer des transactions sur des plates-formes comme Amazon, vous devrez créer des comptes équipés d’outils bancaires appropriés. C’est préférable pour la plupart des vendeurs d’utiliser la version américaine d’Amazon comme plateforme de vente. Mais pour ce faire, vous devrez d’abord nouer des relations avec une banque américaine, ce qui peut s’avérer difficile. C’est l’une des principales raisons pour lesquelles les gens préfèrent créer une entité, car l’ouverture d’un compte américain est plus facile pour ce genre d’entreprise. La résolution de ce problème constitue une étape importante pour votre entreprise, car elle vous permettra de réduire les frais associés à la conversion de devises, qui peuvent aller jusqu’à 3,5 %.
3. Exigences légales
Lorsque vous vendez des produits aux États-Unis, vous devez aussi tenir compte des exigences légales à respecter. Les États-Unis ont généralement « la gâchette plus facile » que le Canada en ce qui concerne les poursuites en justice. Cela pourrait avoir un impact majeur sur votre entreprise, même si vous ne faites que de la vente en ligne. Si vous comptez faire des affaires aux États-Unis, assurez-vous en conséquence de connaître vos obligations légales et d’être couvert par une assurance juridique suffisante.
4. Impôt sur le revenu
Vos obligations fiscales varieront en fonction de la structure que vous choisirez. Songez à une structure qui minimisera vos obligations fiscales et vos obligations de déclaration globales. L’emploi de sociétés américaines est devenu plus attrayant après le changement apporté aux taux d’imposition des sociétés aux États-Unis. Faites-vous un devoir de tenir compte de votre taux d’imposition global lorsque vous réfléchissez à la structure d’entreprise et la stratégie de gestion à adopter. Si le niveau de vos ventes ainsi que certains autres facteurs le permettent (par exemple, la taille de votre inventaire aux États-Unis), vous ne serez possiblement pas soumis à l’impôt sur le revenu américain.
5. Taxe de vente américaine
La taxe de vente d’état est l’un des principaux sujets d’inquiétude des entreprises canadiennes qui font de la vente en ligne aux États-Unis. Le suivi, le dépôt et la déclaration de la taxe de vente aux autorités fiscales de l’état constituent en l’occurrence le principal problème. Les états américains sont en train de faire de plus pression sur les vendeurs basés en dehors de leurs juridictions pour le prélèvement de cette taxe. À l’origine, le vendeur basé à l’extérieur de l’état ne devrait prélever cette taxe sur ses ventes que s’il était lié à cet état de manière spécifique (un « nexus »). Même si cette exigence est toujours de mise, de plus en plus d’états sont aussi en train d’introduire le concept de « lien économique », qui exige la collecte de la taxe de vente lorsqu’un vendeur dépasse un certain chiffre de vente dans leurs juridictions.
Même si les points discutés ci-dessus offrent un bon aperçu des problèmes auxquels sont confrontées les entreprises canadiennes engagées dans la vente en ligne aux États-Unis, vous devrez aussi tenir compte de nombreux autres facteurs. Avant de commencer à faire des ventes de l’autre côté de la frontière, ne manquez donc pas de consulter un conseiller de Baker Tilly spécialisé dans les affaires transfrontalières et la vente en ligne.