Si vous essayez de trouver du financement pour une entreprise de technologie en démarrage, vous avez trois options principales : les subventions gouvernementales, les placements en actions et les prêts bancaires. Dans la plupart des cas, les entreprises essaient de survivre grâce à des subventions gouvernementales et peut-être à certains investissements en fonds propres de la part d’amis ou de proches pendant au moins les deux premières années. Les critères sont différents quand elles essaient d’obtenir la participation d’investisseurs privés plutôt que d’une banque. Habituellement, les banques veulent voir au moins deux années de résultats de l’entreprise avant d’évaluer sérieusement le financement. D’autre part, les investisseurs providentiels n’attachent pas vraiment d’importance au fait que vous meniez des affaires depuis longtemps ou pas. Ils ont plutôt tendance à se préoccuper davantage de l’importance de l’attrait que vous avez exercé auprès de vos clients. Cela étant dit, examinons plus en détail les options de financement offertes.
Subventions gouvernementales
Le gouvernement fédéral et un certain nombre de gouvernements provinciaux se sont réellement efforcés d’offrir du financement aux jeunes entreprises afin de diversifier l’économie. Ces efforts comprennent des possibilités comme le crédit d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental et le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI). De surcroît, il y a un certain nombre de subventions qui s’adressent davantage à des secteurs précis. Le gouvernement fédéral a également un programme d’achat direct des produits des entreprises en démarrage, qui permet de répondre simultanément aux besoins du gouvernement et aux objectifs de ventes de ces entreprises.
Placement en actions
En règle générale, les jeunes entreprises se tournent vers des membres de la famille ou des amis au début, leur demandant de mettre de l’argent dans l’entreprise à titre de placement. C’est la manière de financer une entreprise avant qu’elle génère des revenus – par l’entremise des relations du fondateur. Une fois que vous avez des revenus et que votre entreprise est encore en croissance, vous pouvez également accéder à des investisseurs et à des forums d’investissement providentiels actifs actuellement partout au pays.
Trouver des « anges »
Les « anges » sont durs à trouver, mais la plupart des villes importantes au Canada ont des incubateurs d’entreprises. Par exemple, MaRS à Toronto et Innovate Calgary. Si vous parlez à des gens dans cet espace d’éco-innovation, ils vous diront où vous pouvez trouver des investisseurs providentiels adéquats pour votre entreprise. Les groupes d’investissement providentiel sont un peu plus ouverts que la moyenne des investisseurs providentiels particuliers. Si vous passez par une association nationale d’investisseurs providentiels, vous trouverez une liste de groupes d’investissement providentiel qui organisent régulièrement des événements où vous pouvez trouver des fonds. Il est important aussi que vous connaissiez votre marché. Idéalement, vous voulez connecter avec des investisseurs qui connaissent bien votre secteur d’activités. Durant cette recherche, vous devriez aussi être à l’affût de mentors éventuels.
Crédits d’impôt pour investissement
Actuellement, le moment est idéal pour les entreprises en démarrage situées au Canada parce que plusieurs gouvernements provinciaux ont des crédits d’impôt pour investissement offerts aux gens qui investissent dans les jeunes entreprises. Par exemple, si vous investissez dans une petite entreprise admissible, le crédit d’impôt pour investissement de l’Alberta vous offre un remboursement d’impôt équivalent à 30 % de votre investissement. Il y a de nombreux investisseurs providentiels qui sont stimulés par ces programmes et les nouvelles possibilités qu’ils procurent.
Prêts bancaires
Alors que les banques hésitent traditionnellement à soutenir les jeunes entreprises, elles sont maintenant désireuses d’offrir des prêts aux entreprises de technologie à un stade beaucoup plus précoce. La plupart des prêts bancaires offerts sont pratiquement similaires, mais les montants et les modalités de remboursement dépendent du stade de cycle de vie de l’entreprise que vous avez atteint. Les banques s’inquiètent beaucoup si une opération comporte bien des éléments complexes ou si vous n’êtes pas bien organisé lorsque vous soumettez une demande. Ça vaut donc toujours la peine de veiller à ce que vos affaires soient en ordre avant d’aller à la banque. Vous devriez vous assurer que les états financiers sont accessibles, que les registres des procès-verbaux sont à jour et que tous les renseignements que la banque exige sont présentés dans le format requis.
Maintenez les dépenses au minimum
Les jeunes entreprises, selon la tendance de plus en plus prédominante, sont lestes, rationnelles et vendent rapidement. Le modèle le plus commun en ce moment recueille environ 50 000 $ pour mettre au point un produit minimalement viable, sortir et parler aux consommateurs et essayer de soulever de l’intérêt dans son secteur de marché. Vous devez parler à vos clients le plus tôt possible sans investir un montant important ni d’argent ni de temps.
Terry Booth, CPA, CA, est associé au cabinet Collins Barrow Calgary LLP. Fort d’une pratique importante dans le secteur des organismes à but non lucratif, il a aussi une expérience complète acquise auprès de sociétés privées de type entrepreneurial et d’entreprises publiques.