
Six choses primordiales à prendre en considération lors de l’achat d’un cabinet dentaire
Les achats et les ventes de cabinets dentaires sont en forte augmentation depuis quelques années. La survaleur inhérente des cabinets dentaires, la tendance générale à la consolidation aux niveaux régional et national et la disponibilité de régimes de financement à 100 pour cent rendent les projets d’achat encore plus tentants. De plus, un pourcentage élevé de dentistes va bientôt prendre sa retraite et est prêt à tirer profit de la valeur monétaire de ses cabinets déjà bien établis, ce qui rend l’investissement dans un cabinet existant une option viable pour tout nouveau dentiste. La décision d’achat peut cependant s’avérer écrasante, car les enjeux sont conséquents. Pour simplifier le processus, les dentistes devraient se concentrer sur ces six questions fondamentales :
1. Financement
Si vous entretenez déjà des relations avec une banque, ne la quittez pas ; le processus d’achat sera plus simple, car vos renseignements personnels ainsi que vos antécédents financiers sont déjà dans leur système. Si vous n’êtes présentement lié à aucune banque, vous devez engager un conseiller qui a les relations et l’expérience nécessaires. En tant qu’acheteur, vous devrez tenir principalement compte des questions suivantes : (a) le cabinet cible sera-t-il suffisamment rentable pour financer votre mode de vie et vous permettre de rembourser le prêt et (b) êtes-vous prêt à assumer personnellement les risques associés à un tel niveau d’endettement ?
2. Fonds de roulement et flux de trésorerie
Les dentistes ont souvent tendance à sous-estimer leurs besoins en fonds de roulement lorsqu’ils achètent un cabinet. La gestion de la trésorerie est pourtant une chose extrêmement importante. Après une semaine ou deux, vous serez appelé à verser des salaires et à payer des factures et il est probable que vous aurez peu d’argent en main. C’est donc une bonne idée d’inclure une ligne de crédit dans votre montage financier afin de pouvoir disposer de fonds de roulement lorsque vous en aurez besoin. Vous devez réaliser que revenu net ne veut pas dire flux de trésorerie net. Certains paiements — comme le paiement du principal d’une dette — sont effectués à partir du flux de trésorerie après impôt et ne sont pas inclus dans le calcul du revenu net.
3. Questions juridiques et fiscales
En règle générale, vous achèterez soit les actions, soit les actifs du cabinet cible. Les accords juridiques concernés étant compliqués, vous devrez les passer en revue ligne par ligne en compagnie de votre avocat. Avant d’apposer votre signature, faites-vous un devoir de comprendre vos obligations futures, qui peuvent comprendre les indemnités de départ, les baux à construction et de matériel ainsi que d’autres types d’accords contractuels. Vous devrez également comprendre les règles qui régissent la déclaration annuelle de revenus associés à l’impôt des particuliers et à l’imposition indirecte ainsi que les délais à respecter dans ce secteur.
4. Structuration d’accord et planification fiscale
La structuration d’accord et la planification fiscale ne sont jamais les mêmes pour tous dans ce domaine. La planification effectuée par un diplômé récent non lié à un conjoint ou à des enfants est entièrement différente de celle effectuée par un associé âgé de 45 ans qui possède une famille. La planification personnalisée est donc la clé. Établissez un budget personnel avec l’aide de votre conseiller afin d’avoir une idée du montant en espèces que vous pourrez retirer de l’entreprise et des conséquences fiscales d’une telle démarche.
5. Pressions et responsabilités qui attendent le nouveau propriétaire
L’achat d’un cabinet entraîne de nouvelles responsabilités, parmi lesquelles, la gestion des employés, l’encaissement, le traitement des patients, la gestion des horaires et les relations avec les fournisseurs. Certains sont mieux faits pour le poste de partenaire, qui permet d’éviter le stress occasionné par la gestion au quotidien. Le fardeau émotionnel de ceux qui gèrent eux-mêmes leurs entreprises est lourd à porter. Avant d’acheter un cabinet, faites-vous un devoir de comprendre l’engagement que vous êtes en train de prendre ainsi que son impact sur tous les secteurs de votre vie. Vous devrez réaliser que votre vie familiale sera affectée et que votre conjoint ou conjoint de fait sera lui aussi appelé à s’impliquer, que ce soit de manière directe ou indirecte. Avoir un conseiller expérimenté comme « autre son de cloche » durant la transition peut donc s’avérer extrêmement utile.
6. Livres, registres et comptabilité
La comptabilité et la tenue de registres au quotidien sont souvent sous-estimés comme facteurs. Même si les services d’un bon comptable ne sont pas nécessaires, ils vous permettront néanmoins d’éviter ce souci. Pour la paye, il serait sage d’utiliser les services d’une société spécialisée afin de ne pas avoir à vous inquiéter personnellement des règles complexes qui régissent ce domaine. Un conseiller peut vous aider à choisir les logiciels nécessaires à votre entreprise, y compris à comprendre les avantages de Sage, de QuickBooks ou de QuickBooks Online. Ce conseiller peut également passer en revue vos rapports mensuels ou trimestriels et garder un œil sur votre production, votre revenu net et vos flux de trésorerie. Il peut aussi travailler de concert avec votre équipe et vous pour prévenir les mauvaises surprises et aider votre cabinet à démarrer du bon pied.
L’achat d’un cabinet peut être stressant. Le recrutement d’un conseiller expérimenté dans tous les aspects de l’accord sera profitable à votre projet et aidera à réduire le niveau de stress. Le travail d’équipe donne toujours les meilleurs résultats.